Résumé : 1930... Monsieur Martinet, paisible célibataire de 59 ans, n'a plus beaucoup d'années à vivre, si l'on en croit son médecin, Léon Galipeau. Celui-ci voit une excellente occasion de faire profiter son frère Émile d'un viager intéressant. Martinet possède en effet une maison dans un petit village tranquille, Saint-Tropez. Les Galipeau acceptent d'indexer le viager sur l'aluminium, tant ils sont persuadés du décès prochain de Martinet... Mais celui-ci tient bon et supporte même allègrement les aléas de la guerre. La famille Galipeau cherche alors par tous les moyens à activer son trépas... Lieu de tournage : Saint-Tropez, La Garde-Freinet, Var, Neuilly-sur-Seine, Studios de Boulogne-Billancourt/SFP, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Paris
Informations complémentaires : Sortie France : 19/01/1972.
C'est la première réalisation au cinéma de Pierre Tchernia, qui réalisera trois autres longs-métrages : Les Gaspards, La Gueule de l'autre et Bonjour l'angoisse, tous avec Michel Serrault.
Une partie de l'écriture du scénario se déroule lors des voyages en train que font René Goscinny et Pierre Tchernia chaque semaine pendant deux ans vers Bruxelles pour superviser les états d'avancement du film d'animation Lucky Luke (co-réalisé et écrit avec le dessinateur Morris).
Michel Serrault, en plus du personnage principal Louis Martinet, en interprète plusieurs autres le temps d'une scène : le général nazi déguisé en portier d'hôtel, le général nazi non déguisé, le parachutiste allemand Otto déguisé en bonne sœur, l'Allemand infiltré dans l'usine d'armement, l'Allemand infiltré en instituteur, l'Allemand infiltré dans l'État-Major français.
Il s'agit du dernier long métrage dans lequel joue Noël Roquevert (il dispraitra le 06/11/1973).
Le cas d'un vendeur en viager ayant survécu à ses acheteurs et devenant centenaire a existé avant la réalisation du film. Ainsi, on peut en effet lire dans L'Écho Républicain de la Beauce et du Perche de décembre 1961 qu'une certaine Madame veuve Ygouf a célébré ses 101 ans, et qu'elle avait vendu sa maison en viager en 1932 à un couple dont l'homme et la femme sont décédés depuis, et que c'est désormais leur fils qui continue à loger la centenaire dans sa maison.
Autre exemple plus populaire, avec la longévité exceptionnelle de Jeanne Calment, qui avait elle aussi vendu sa maison en viager à l'âge de 90 ans, à son notaire. Comme Martinet dans le film, elle a survécu à l'acheteur.
Le générique précise que la scène de l'explication du viager par des dessins enfantins est signée "du petit Gotlib" (Marcel Gottlieb, dit Gotlib, le papa de Gai-Luron). Ce dessinateur la reprendra avec Goscinny dans une planche de sa "Rubrique-à-brac", parue dans le journal Pilote.
Les noms de famille Martinet et Galipeau ne sont pas pris au hasard :
- Un galipot en argot désigne plusieurs choses, mais toujours de manière péjorative (excrément ou semence humaine), ainsi la famille Galipeau est sous-entendue méprisable ou puante,
- Martinet peut se comprendre comme celui qui donne une correction, ici à une famille cupide et malhonnête.
Le film est l'un des succès français de 1972, avec 2 191 183 entrées dont 705 747 à Paris. Il est douzième du box-office de l'année.
Le Viager, , 1971, Michel Serrault, Odette Laure, Michel Galabru, Rosy Varte, Jean-Pierre Darras, Noël Roquevert, Madeleine Clervanne, Claude Brasseur, Gérard Depardieu, Jean Carmet, Michèle Mercier, Paul Préboist, Jean Richard, Yves Robert, Bernard Lavalette, René Aranda, Yves Barsacq, Robert Berri, Philippe Castelli, Raoul Curet, Jean Franval, Jacques Hilling, Gabriel Jabbour, Roger Lumont, Antoinette Moya, Jacques Préboist, Edmond Ardisson, Joëlle Bernard, Alain Lionel, Jean Michaud, René Renot, Claude Legros, Guy Verda, Paul Bisciglia, Evelyne Buyle, Nicole Chomo, José Luis de Vilallonga, Nicole Desailly, Jacques Grello, Jean-Claude Romer, Pierre Tchernia, Roger Carel, Claude Dasset, Pierre Tchernia, cinéma, cinefaniac, action, aventures, comédie, guerre, noir, comédie musicale, western, critique, base de données, DVD, Le Viager DVD, DVD, critique, Le Viager critique, Pierre Tchernia critique
