La Bataille d'Alger (La Battaglia di Algeri) 1965

Pays : Italie, Algérie (2H01)
Réalisateur : Gillo Pontecorvo
Acteurs : Brahim Hadjadj, Jean Martin, Yacef Saadi, Samia Kerbash, Fusia El Kader, Mohamed Ben Kassen, Franco Moruzzi, Gene Wesson, Rouiched
Producteur : Fred Baker, Antonio Musu, Yacef Saadi
Scénaristes : Franco Solinas, Gillo Pontecorvo
Directeur de la photographie : Marcello Gatti
Composition musicale : Ennio Morricone, Gillo Pontecorvo
Montage : Mario Morra, Mario Serandrei
Décors : Sergio Canevari
Studio : Magna
3 DVD / Blu-Ray disponibles

Genre complémentaire : Historique
Résumé : Octobre 1957. Les paras du colonel Mathieu cernent le refuge d’Ali-La-Pointe, responsable de la guérilla urbaine. Pendant ses heures de réclusion forcée, Ali revit l’itinéraire qui l’a conduit de l’état de délinquant et proxénète à celui de chef guérillero du F.L.N. et de terroriste. Novembre 1954, ce sont les premiers attentats à la bombe dans les bars, les gares et les cinémas de la " ville européenne". Ali devient l’un des chefs de l’organisation, sous la direction de Ben M’Hidi, alors qu’arrivent à Alger les parachutistes salués par la population européenne. Le colonel Mathieu, mettant à profit une grève, pénètre dans le quartier arabe et procède aux premières arrestations…
Lieu de tournage : Alger, Algérie

Informations complémentaires : Sortie Italie : 09/09/1966 - Sortie Algérie : 27/10/1966.

Sortie France : 03/06/1970 - Reprises : 20/10/1976 - 19/05/2004.


Prix et nominations :

- Faro Island Film Festival 1966 (Îles Féroé) : nomination pour le prix du meilleur film,

- Mostra de Venise 1966 : prix de la ville de Venise, prix FIPRESCI et lion d'Or,

- Academy Awards 1967 : nomination pour l'Oscar du meilleur film étranger,

- Gobelets d’Or 1967 (Italie) : Gobelet d’Or du meilleur réalisateur,

- Syndicat national des journalistes cinématographiques italiens 1967 : Ruban d'Argent du meilleur réalisateur, du meilleur producteur et de la meilleure photo (N&B), nominations pour le Ruban d'Argent du meilleur scénario, de la meilleure musique et des meilleurs décors,

- New York Film Critics Circle Awards 1967 : nomination pour le prix du meilleur film étranger,

- Kinema Junpo Awards 1968 (Japon) : prix du meilleur film étranger,

- National Society of Film Critics Awards 1968 : prix du meilleur second rôle masculin (Jean Martin),

- Academy Awards 1969 : nominations pour les Oscar du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original,

- BAFTA Awards 1972 : prix des Nations Unies.


Autres sélections :

- Acapulco Film Festival 1966,

- Festival du film de Londres 1966,

- Festival de Cannes 2004,

- Perspectives Film Festival (Singapour) 2011,

- Festival international du film de Göteborg (Suède) 2012,

- Mostra de Venise 2016,

- Festival international du film de Toronto 2016,

- Festival du film de New York 2016,

- Festival international du film de Pékin 2018,

- Macao International Documentary Film Festival 2021.


Le récit se déroule pour l'essentiel entre 1954 et 1957 et se veut une reconstitution de la vraie bataille d'Alger de 1957, à l'occasion du soulèvement de la population algérienne par le FLN contre le pouvoir colonial français, et de l'intervention du détachement parachutiste de l'armée française.

Le récit suit principalement l'histoire du terroriste Ali la Pointe lors des évènements, et la lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah à Alger, entre les militants du FLN et les parachutistes français de la 10ème division parachutiste, pendant la guerre d'Algérie.


Gillo Pontecorvo et Franco Solinas avaient un projet de film basé sur la guerre d'Algérie qui n'avait pu voir le jour à cause de la peur des producteurs de l'OAS. Ce projet se nommait "Paras", basé sur une enquête que lui et son co-scénariste Franco Solinas avaient mené dans la Casbah, alors réputée très dangereuse selon les journalistes européens.

Yacef Saadi, un des anciens chefs militaires terroristes du FLN à Alger en a eu vent, et propose au réalisateur communiste italien l'idée d'un film fondé sur son expérience. Pontecorvo accepte, à condition d'avoir carte blanche.


Le film a été tourné dans la Casbah d'Alger, caméra à l'épaule, avec des non-professionnels, à l'exception de Jean Martin, signataire du Manifeste des 121 (déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie). Beaucoup d'anciens membres du FLN ayant participé à la bataille d'Alger de 1957 ont servi de conseillers techniques. Le personnage interprété par Jean Martin, le colonel Mathieu, est fictif, mais bien entendu inspiré par la figure du colonel Bigeard, le vrai commandant des forces parachutistes.


Les véhicules de transport de troupes et les chars de l'armée française que l'on peut voir dans le film ne sont pas français mais russes. On peut voir des VTT BTR-152 et des automoteurs blindés SU-100 prêtés par l'armée algérienne qui se fournissait en URSS.


La présentation officielle de ce film au Festival de Venise 1966 suscita la mauvaise humeur de la délégation française qui n'assista pas à la projection du film. Puis ce fut la vindicte et la colère contre le jury et contre les responsables de la Mostra lorsque les officiels français (Robert Bresson et François Truffaut étaient pressentis comme vainqueurs) apprirent que le Lion d'Or serait attribué à Gillo Pontecorvo.


Initialement interdit en France, le film est diffusé brièvement en 1970 mais retiré des écrans, sous la pression d'associations d'anciens combattants, de manifestations d'extrême droite, après une campagne haineuse et des menaces d'attentats à la bombe. Plusieurs projections sont annulées après différents incidents à Orléans, à Laval et à Lons-le-Saunier. À Saint-Étienne, le projectionniste découvre un sac bourré d'explosifs.

Le film doit attendre 1971 pour obtenir son visa d'exploitation en France, mais sa projection déclenche régulièrement des incidents jusqu'au début des années 1980, notamment des attentats à la bombe (décembre 1980 à Bézier, janvier 1981 à Paris), et le film restera invisible jusqu'en 2004.


Le réalisme de la reconstitution a poussé l'armée américaine à visionner le film afin d'en tirer des enseignements sur la manière de procéder en pays occupé. Et ce encore en 2003 lors de la présence des troupes américaines en Irak. Le film est qualifié de modèle d'enseignement sur la guérilla urbaine.


Le thème principal composé par Ennio Morricone a été repris par Quentin Tarantino pour son film Inglourious Basterds (2008).


Film interdit aux moins de 12 ans.


Format : 1.85 : 1
N&B
Mono

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