Genre complémentaire : Comédie Dramatique Résumé : Organisateur de spectacles forains, Antonio Focaccia découvre dans un hôpital, Maria, une jeune femme recouverte de poils. Très vite, Maria tombe amoureuse d'Antonio qui l'épouse plus par le profit qu'il peut en tirer que par amour. Il en fait rapidement son gagne pain en l'exhibant dans les foires, la présentant comme "la femme singe". D'abord ulcérée par cette situation, Maria finit par accepter ce travail dégradant. Elle connaît même le succès et devient l'attraction principale d'un cabaret parisien. Mais bientôt Maria attend un heureux événement... Lieu de tournage : Tirrenia Studios, Tirrenia, Pise, Toscane, Italie, Paris
Sortie France : 24/06/1964 - Reprise : 19/01/2022.
Prix et nomination :
- Festival de Cannes 1964 : nomination pour la Palme d'Or,
- Syndicat national des journalistes cinématographiques italiens 1965 : Ruban d'Argent du meilleur sujet.
Autres sélections :
- Grande Retrospettiva del Cinema Italiano 2002 (Japon),
- Mostra de Venise 2017.
Il existe trois fins pour ce film : l’une inquiétante, l’autre funeste et la dernière réconfortante.
La première est celle voulue par le cinéaste et censurée par le producteur Carlo Ponti. Ce dernier, déconcerté par la noirceur du récit, impose à Ferreri de tourner une nouvelle fin (la seconde) qui sera diffusée uniquement dans les salles italiennes. C’est en revanche une toute autre conclusion que connaît la copie française (la dernière), présentée au Festival de Cannes en 1964, Ponti obligeant Ferreri à imaginer cette fois un happy end.
La restauration 4K du film de 2017, réalisée par le laboratoire L’Immagine Ritrovata à Bologna et à Paris, propose les trois fins.
Le scénario est inspiré de la vie du phénomène de foire Julia Pastrana. Julia Pastrana est né au Mexique en 1934, son lieu et sa date de naissance n'étant pas clairement connus. Elle aurait été trouvée dans une grotte, en compagnie de sa mère. Elle souffrait d'hypertrichose universelle congénitale terminale/
Elle aurait acheté à sa mère dans le but d'être l'exhibée dans des foires. Par la suite, Julia put apprendre à chanter, à danser et à s'exprimer dans trois langues, à l'écrit et à l'oral. Son "propriétaire" souhaitait l'exhiber en public sur les trois continents en tant que "femme-singe".
Le fait qu'elle fut mariée n'est pas vérifié, mais, au cours d'une tournée à Moscou, elle donna naissance le 20/03/1860 à un enfant, atteint, lui aussi, d'hypertrichose, qui mourut peu après la naissance. Julia Pastrana ne lui survécut que de quelques jours.
Mais son exploitation ne s'arrêta pas à sa mort. Julia et son enfant furent embaumés et on continua à les exhiber. Cela dura plus d'un siècle, jusque dans les années 1970. Profitant qu'ils soient sur son territoire, le gouvernement norvégien confisqua les corps. En 1979, ils tombèrent un moment entre les mains d'un voleur, et, en 2009, ils se trouvent à Oslo où ils servent à la recherche.
En février 2013 les dépouilles de Julia Pastrana et de son fils, rendues au Mexique par l'université d'Oslo, ont été enterrées dans le Sinaloa, région qui avait vue naitre Julia.
Le rôle principal a d'abord été proposé à Sophia Loren, la femme du producteur Carlo Ponti, mais elle l'a refusé.
Lors d'une interview filmée sur la Croisette à Cannes durant le festival de 1964 où le film était présenté, Annie Girardot déclare que pour la première fois de sa vie, elle a obtenu un rôle qui lui convenait au cinéma, alors qu'au théâtre, elle s'estimait avoir été mieux servie, avec des personnages plus à sa convenance.
Elle reconnait aussi que le film n'a pas du tout marché en Italie.
Malgré son exposition à Cannes, le film ne fait que 61 647 entrées en France.
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